Avec son pitch pété du bulbe (une serial killeuse doit nourrir son fœtus mutant de sang humain), Baby Blood évoque directement les récits de dépendances monstrueuses d'Henenlotter (Brain Damage et Basket Case en tête) et, plus largement, déborde d'amour pour les films d'exploitation sales et méchants des 80s. Si la route fut pavée quelques années auparavant par l'œuvre de Jean Rollin, le cinéma français possède enfin son grand bis gore grâce à Alain Robak. Un délire sanglant qui mérite tout votre amour déviant, avec, en guise de cerise sur le crado, les apparitions lunaires d'Alain Chabat, Jean-Yves Lafesse et Jacques Audiard.