À la fin des années 2000, le found footage atteint un certain âge d’or, pour le meilleur et pour le pire. Le pire, c’est notamment la chiasse aux fantômes des suites à rallonge de Paranormal Activity. Le meilleur, c’est ce Grave Encounters, parodie à peine voilée des reality shows de Zak Bagans, célèbre ghost hunter de la télé américaine. Une petite capsule de flippe intense qui a tout compris à son format. Le film des Vicious Brothers (Colin Minihan et Stuart Ortiz) pousse le concept jusqu’à la folie pure : caméras qui glitchent, vision infrarouges dévoilant l’inimaginable, couloirs sans fin, murs qui se referment, temps qui se dérègle... Bref, l’enfer s’invite dans le cadre et Grave Encounters devient progressivement un véritable piège mental doublé d’un cauchemar claustrophobe à l’angoisse coupante qui marquera durablement la pop culture horrifique, jusqu’à inspirer le brillant jeu de survival horror Outlast.