Quand Joe Begos, petit gourou du ciné de genre artisanal (Bliss, VFW…), décide de tourner Jimmy & Stiggs en pleine pandémie, il sait qu’il va transformer son appart en véritable champ de bataille. Ce qu’il ne sait pas en revanche, c’est que le tournage va s’étaler sur plus de quatre ans, le condamnant à vivre au milieu du chaos, des câbles et du faux sang visqueux pendant tout ce temps. Begos incarne lui-même Jimmy, un cinéaste camé en mal de reconnaissance. À ses côtés, Matt Mercer (également coproducteur) joue Stiggs, le bon pote fidèle. L'alcool, la drogue et l’invasion d'aliens qui survient en plein milieu du salon va vite entrainer leur relation dans une spirale de patates de forains et d’insultes gratinées. En résulte un trip psyché gore qui emprunte à Evil Dead, Bad Taste et Enter the Void, et qui détient sans doute le record absolu du nombre de “fuck” prononcés dans un film. Entre vomi cosmique et DIY hardcore, Jimmy & Stiggs est un monstre filmique dégoulinant de sueur, de drogue et de passion, une explosion de slime punk qui colle au plafond et ne redescend jamais. Le film tapera dans l’œil d’Eli Roth, qui le distribuera en salles aux Etats-Unis et réalisera pour l’occasion deux faux trailers “grindhouse” absolument délicieux, que vous pourrez découvrir en lançant le film.