Si les films de zombie français peuvent se compter sur les doigts d'une main, il est intéressant de constater la diversité des appropriations que le genre a suscité dans nos contrées. Loin du bis érotico-gore des bobines de Jean Rollin ou du bourrinage burné de son cousin La Horde, La Nuit a Dévoré le Monde opte pour une approche feutrée et atmosphérique qui, pour autant, n'a jamais peur d'embrasser pleinement l'horreur et le fantastique. Dominique Rocher désosse sa narration et aiguise sa mise en images pour livrer une œuvre poétique, cruelle et politique.