Photographie métallique, ambiance onirique sombre, narration suspendue… La scène d’introduction de Surveillance évoque à coup sûr le cinéma de David Lynch. Et pour cause : c’est sa fille, Jennifer Chambers Lynch, qui réalise ce thriller aiguisé. Après ce petit pied de nez à cet héritage pesant, elle s’engouffrera dans sa propre voie via un récit labyrinthique sec et passionnant, entre thriller psychologique, road movie et western, étalant une galerie de personnages aussi énigmatiques qu’inquiétants. Un portrait glaçant de l’Amérique profonde et un whodunit parfaitement écrit, à la violence physique et morale exacerbée.