Après Vivarium et avant The Surfer, Lorcan Finnegan signe The Nocebo Effect, un thriller parano fascinant dans sa volonté de délivrer une expérience pernicieuse et profondément déstabilisante. Eva Green y incarne une créatrice de mode en proie à une mystérieuse maladie, dont la vie bascule lorsque débarque chez elle une aide-soignante venue des Philippines, porteuse d’un savoir ancestral obscur. Si les coutures de l’intrigue apparaissent parfois trop visibles et que le côté "concept ludique" de Vivarium n’est plus là pour accuser le coup, la force de The Nocebo Effect se loge ailleurs : dans le jeu magnétique d’Eva Green, superbe en femme fragile mais hantée, et surtout dans ce malaise sous-jacent qui s’installe progressivement. Comme une vilaine tique - métaphore organique du film - le récit pompe notre sang-froid jusqu’à un final d’une beauté noire, vénéneux, terrifiant et inéluctable.