On pensait avoir tout vu en matière de films d'infectés/zombies. Et pourtant, voilà qu’une production taïwanaise, mise en scène par un réalisateur canadien jusque-là inconnu, vient raviver le cadavre avec une vigueur inattendue. The Sadness insuffle à ses créatures une conscience aiguë de leur propre folie, transformant ainsi chaque scène en un théâtre de la cruauté où rien n’est épargné, avec en filigrane le portrait glaçant d’un monde moderne anesthésié face à la souffrance d’autrui. Brutal, outrancier, et d’une inventivité sadique rare, le film enchaîne les séquences choc avec une frénésie enragée qui laisse une empreinte durable. Un électrochoc viscéral.