Réalisé avec une maîtrise absolue par Park Chan-wook, Thirst revisite de façon officieuse (et vampirique) Thérèse Raquin d’Émile Zola pour en faire une tragédie (encore plus) sanglante, sulfureuse et dérangeante. Le réalisateur de Old Boy y plonge dans l’abîme moral de personnages assoiffés de sang, accablés par la culpabilité et rongés par le désir. Song Kang-ho y est bouleversant dans le rôle d’un prêtre devenu vampire malgré lui, dévasté par ses instincts nouveaux et ses démons qui s'éveillent. Une capsule explosive du cinéma de Park Chan-wook, cet art des pulsions, de la foi et de la rage, mené avec poésie, puissance et dévotion.