Imaginez un épisode de La Quatrième Dimension ou de Black Mirror, trempé dans l’esthétique pop et l’absurde déviant de John Waters. Vivarium conte les mésaventures d’un couple (Jesse Eisenberg et Imogen Poots, prodigieux) piégé dans une banlieue pavillonnaire sans fin après une simple visite immobilière. La boucle infernale qui se referme sur eux distille un malaise grandissant, jusqu’à basculer dans une terreur baroque et suffocante. Chaque plan devient alors une marche supplémentaire vers un enfer inéluctable mais étrangement familier : celui d’un monde aseptisé où le capitalisme broie toute individualité. Avec humour et intelligence, Lorcan Finnegan explore les normes stériles et transforme la banalité du quotidien en cauchemar social absolu. L’enfer, c’est nous même, et il ne faut parfois pas plus qu’une petite maison tranquille en banlieue pour le révéler.