Préquel du slasher Malevolence sorti en 2004, Bereavement (parfaitement accessible sans avoir vu le premier film) s’inscrit dans une trilogie qui se clôturera en 2018 avec Malevolence 3: Killer. Méconnu en France, ce triptyque meurtrier mérite pourtant le détour. Probablement le film le plus abouti du lot, Bereavement réunit un casting solide (Alexandra Daddario et Michael Bieh en têtes d’affiche) au service d’un film de psycho killer poisseux et craspec, prenant racine au cœur d’une Amérique rurale délaissée, nid parfait d’un mal pervers et sans limites. A la réalisation, Steven Mena ose un rythme lent, propice à un développement intelligent des personnages et refusant les jump scares faciles pour mieux faire monter une tension sourde qui ne faiblira pas jusqu’à un climax sanglant et cruel. Celui-ci finira d’élever ce qui aurait pu être un thriller horrifique soigné mais classique en véritable pépite dépressive du genre.